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B. BRUNHES. – i/jÉVOLUTIONNISME ET LE PRINCIPE BE CAKNOT. 39 clusion qu’implique la dégradation de l’énergie. ClauSius et Vcrdet .ont montre que l’ingénieuse hypothèse de Rankine sur la reconcentration de l’énergie n’est pas soutenable ; et quant à imaginer que dans le monde arrivé an repos absolu ét à l’égalité universelle de température, l’équilibre ne pourrait subsister, et qu’à partir de là le principe de Garnot serait renversé, c’est là une vue de l’esprit devant laquelle le savant est désarmé.

II. – Les principes de la thermodynamique sont-ils applicables à des systèmes matériels -qui, renferment des êtres vivants ? Pour le premier principe, il n’y a aucune difficulté les expériences de Ilirn, sans parler de nombreuses ’vérifications indirectes, ont établi qu’en une cage close renfermant un être animé, un homme par exemple, de même que la quantité de matière, la -quantité totale d’énergie demeure constante. L’énergie que nous dépensons ’en mouvement et en chaleur rayonnée, nous ne la tirons pas de nous-mêmes, elle provient de la combustion des aliments par l’oxygène respiré1. Le principe de Carnot est-il applicable de même aux êtres vivants ? On l’a contesté. Il faut se- garder, à ce sujet, d’une confusion. Un examen superficiel pourrait conduire à déclarer que la pile électrique réalise une transformation d’énergie contraire au principe de Carnot un examen approfondi montre que cette contradiction est purement apparente. La « machine animale » rentre-l-elle dans la même catégorie de machines que la pile électrique ? ou fait-elle partie d’une catégorie nouvelle et unique de machines qui permettraient de restaurer de l’énergie de qualité supérieure au moyen d’énergie de qualité inférieure ? Toutes les probabilités sont en faveur delà première des deux hypothèses.

La pile, moyennant une dépense d’énergie chimique, – combustion1 du zinc qu’attaque l’acide sulfurique, – fournit de l’énergie électrique ; l’énergie électrique, énergie d’aussi bonne qualité que l’énergie mécanique, est directement et intégralement transformable a ’en énergie mécanique. Par l’intermédiaire de l’énergie électrique on peut donc opérer la transformation de l’énergie chimique que repré- . Il va’sans dire qu’on n’en saurait tirer argument contre ia liberté. Le libre usage de l’énergie mise à notre, disposition n’implique en aucune façon la création ex nihilo de’ cette énergie ; c’est la réserve de charbon ; qui met en mouvement le bateau à vapeur cela n’enlève pas au pilote le droit de mettre le cap où il veut.