Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/393

Cette page n’a pas encore été corrigée
u, “ vt«CÈEB0S.3fi5sttèrë-et -mémoire. ™- -––*–̃-– :389

générale de la matière. Sous l’influence d’un rationalisme implicite, il a dépassé le contenu de nos perceptions pures particulières pour concevoir une forme pure de la représentation en général dont les images réelles subissent la loi et affectent le caractère. C’est d’ailleurs un résultat fort important que celui auquel sa doctrine aboutit, en dépit ou en raison’des principes latents qu’elle suppose. Avoir montré que l’expérience par elle-même ne tend pas à se résoudre, mais que, dégagée des interprétations de notre activité pratique, elle manifeste une vertu intrinsèque de cohésion, qu’elle n’est sub- ° jective que parce que nous l’avons faite telle, qu’en son fond elle est objective, qu’elle doit se révéler comme vraie dès qu’elle est complète, que la science n’est pas autre chose que l’expérience totale, c’est donner une nouvelle force en même temps qu’une nou-i velle expression à l’idée, de plus en plus approfondie par la philo-| sophie moderne, de l’immanence de la pensée. Et puisque la cons-’ cience de cette immanence de la pensée a toujours imposé à l’intellectualisme, à mesure qu’elle devenait plus nette, des efforts de rajeunissement et de réadaptation, il se, pourrait que la ; doctrine de M. Bergson vînt en fin de compte servir les intérêts de la philosophie qu’elle s’est proposé de combattre cette conséquence pourrait ne pas être directement conforme à l’intention qui a inspiré le livre : • elle n’en serait pas moins d’accord sans doute avec l’esprit profond qu’il y a dans toute œuvre ’forte et qui «n fait rayonner bien au delà des limites prévues le sens et l’influence.

̃̃̃ ̃̃̃ : Victor DELBOS.

.`t )