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J.-J. GOURD. – LES TROIS DIALECTIQUES. ’305

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que j’irais jusqu’à justifier l’ébroitesse elle-même n’y a-t-il pas la crainte de multiplier ce qui doit rester -un ? Quoi qu’il en soit, la dia- a lectique trouve là une raison de pousser plus avant son œuvre, et de faire succéder la spéculation religieuse à la simple histoire religieuse. Mais comment s’y prendra-t-elle ? Dans des circonstances analogues, la ’science a eu recours à l’abstraction. Pourquoi la dialectique religieuse, surtout lorsqu’elle doit se placer au point de vue théorique, ne l’imiterait-elle pas ? L’abstraction est, en effet ; un moyen tout indiqué pour établir l’unité. Il est vrai qu’en coupant le fil qui unit l’absolu à son opposé, qu’en le mettant à part, on accuse à un nouveau degré sa multiplicité. Les circonstances offrent comme la trame continue sur laquelle il se relève, et forment entre ses apparitions un lien encore appréciable, bien qu’extérieur. Avec l’abs traction, ce lien devra disparaître. Mais, de l’excès du mal sortira le remède. Une fois mis à part, l’absolu se concentrera plus facilement. D’ailleurs, il y a une autre raison de recourir à l’abstraction. L’absolu n’a pas encore acquis toute la pureté désirable. Aussi longtemps qu’il reste uni à son opposé, celui-ci peut en voiler l’éclat et en diminuer la puissance. Ce n’est donc pas assez pour la dialectique de ne pas insister sur l’élément coordonnable, de le mettre à l’arrière-plan, et mème-de montrer son impuissance à tout expliquer et à tout justifier, il faut procéder à son égard comme le rationalisme a procédé en sens inverse à l’égard de l’absolu, il faut essayer de l’éliminer. -Nous disons bien éliminer l’élément coordonnable et, par conséquent, nous parlons d’une tout autre abstraction que celle dont il a été fait" précédemment usage. On pourrait s’y tromper, car l’absolu se prête aussi à cette dernière. Rien n’empêche de dégager l’unité générale de l’absolu, de former son idée. En effet, en se répétant, il laisse une impression de similarité, et cette impression subsiste d’autant plus nettement qu’il est lui-même plus nettement séparé de son objet. Sans doute, tous les ` incoordonnables diffèrent foncièrement les uns des autres ; ils n’ont rien’ de commun dans leur nature intime, dans leurs degrés ; ils’ n’offrent même pas, à rigoureusement parler, de degrés. Cependant ils se rapprochent en ceci qu’ils sont tous des incoordonnables. Ressemblance bien superficielle, bien insignifiante, mais e qui suffit pour donner un objet à la pensée, et une classe à la science. Non, l’idée de l’absolu,’ en ce sens, n’est pas une pseudo- ` vtw MlVa TV ̃tQQT .̃ nn