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ESSAI CRITIQUE

SUR /j

L’HYPOTHÈSE DES ATOMES

DANS LA SCIENCE CONTEMPORAINE

Par A. HA.NNEQUIN 1.

Avant de discuter la métaphysique de M.Hannequin, il convient !s ! de se demander quel est le rapport de cette métaphysique à sa théorie de la connaissance. Le premier Livre de son ouvrage n’a fait .j ! que développer et confirmer par la critique de la science contempo--raine la deuxième antinomie kantienne il aboutit a montrer que la recherche d’un élément simple dans la nature est à la fois nécessaire ;~s et impossible, donc contradictoire. Le seul moyen, selon Kant, de w 3 résoudre cette contradiction, est de refuser au monde phénoménal une réalité absolue et de lui accorder seulement une réalité empirique relative aux formes subjectives de la connaissance. Cette solution paraît insuffisante à notre auteur (p. 361) : il prétend pénétrer dansje monde nouménal dont la critique nous ferme l’accès ; il espèrey trouver l’élément dernier et vraiment absolu qui nous échappe sans cesse dans la nature. Ainsi, tandis que Kant trouvait dans les antinomies la meilleure démonstration de l’idéalisme critique, M. Hannequin résout la seconde antinomie en faveur du réalisme il affirme l’antithèse du monde phénoménal et la thèse du monde nouménal, où il découvre les véritables atomes, les unités métaphysiques que la raison cherche en vain dans le monde physique « Si les individus .n’apparaissent point au terme de la division du temps et de l’espace, ou si, en d’autres termes, ils n’en sont point les parties, i. Voir Revue de Métaphysique et de Morale, .ijov. 1896 et janv,’ 1.89T i. ’"̃