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F. radh. – Usage scientifique dés théories psychologiques, lis gences purement pratiques aux intelligences purement spéculatives d’une part ; et d’autre part de l’incohérence des esprits faibles à l’unité harmonique des esprits supérieurs, philosophes, savants ou artistes. Resteraient à étudier les procédés variés par lesquels se réalise à ses divers degrés ou sous ses divers aspects l’unité organique : ? de l’intelligence (esprits analytiques ou synthétiques, imitateurs ou créateurs, etc.). C’est l’étude que M. Pauihan nous promet avec celle. f des" qualités de l’esprit pour un avenir prochain. f La distinction entre les formes d’organisation et les. qualités de’ l’esprit nous paraît justifiée une imagination vive d’une part, un esprit équilibré, une intelligence spéculative d’autre part ce sont bien là des types divers et correspondante des points de vue distincts •sur l’esprit. A vrai dire la catégorie intermédiaire que M.. Pauihan délimite entre ces deux, catégories générales nous paraît assez mal déterminée ; et l’auteur y fait entrer bien des qualités disparates. Nous avions remarqué à propos des caractères une indécision ana- ,c, logue, et proposé un moyen d’y remédier Malgré cette réserve, a ;_ la distinction serait suffisante dans ses lignes générales si M. Pauihan ? s’y tenait. Mais dl ne s’y tient pas, et confond sans cesse ou plutôt ’’1 ’assimile faussement les qualités de l’ esprit, et ses formes d’organi-’

sation et explique les unes par les autres. L’association systématique 

n’est-elle pas en effet l’universel et unique principe ne donne-t-elle pas l’existence à la matière même de V esprit 2 ? C’est ainsi que M. Pauihan place dans la même classe les esprits équilibrés, dont toutes les facultés se développent sans se gêner l’une Vautre, et les esprits logiques deux types cependant bien différents, parfois opposés. Stuart Mill, dans la première partie de sa vie et avant la crise, était, si l’on en croit ses mémoires, un pur logicien ;• ce n’était pas – et à cause de cela même – un équilibré. Et peut-on le rapprocher a quelque degré que ce soit de Goethe ou de Léonard de Vinci ? M. Pauihan place cependant Mill dans la sous-classe des raisonneurs, qu’il rattache à celle des équilibrés. Et la distinction consiste en ceci que les équilibrés le sont naturellement et les raisonneurs, artificiellement, par un artifice de logique. Harmonie naturelle chez les uns, Toulue et contrainte chez les autres. Mais être gauche ou être logique, est-ce la même chose ? La gaucherie peut amener à s’empri- . Voir Revue de métaphysique et de morale, sent 1894 . Voir p. 360..