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LES QUATRE SORTES DE FEMMES
SUIVANT LES INDIENS

La Société d’Anthropologie possédait, depuis longtemps déjà, un manuscrit persan accompagné de dessins en couleurs, écrit dans l’Inde à la fin du XVIIe siècle et intitulé Lazzatun’-nizd « le plaisir des femmes ». C’était simplement une traduction ou plutôt un arrangement d’un manuel érotique sanscrit, bien connu : Ratirahasya. La Société a cru bien faire en se débarrassant de ce volume au profit de la Bibliothèque nationale.

Il me paraît intéressant de traduire ici le premier chapitre de cet ouvrage qui est, pour ainsi dire, classique dans l’Inde, où il est connu sous le nom de « livre de Kok ». Il a été traduit dans toutes les langues du pays et notamment en tamoul ; je connais de cette œuvre deux éditions différentes. C’est d’après la plus récente que je traduis les strophes relatives aux quatre espèces de femmes distinguées par les Indiens.

1. Parmi les quatre espèces de femmes, la padminî, la citrinî, la çunkhini louée et la hastinî dont on parle, la padminî est supérieure ; les trois autres sont successivement inférieures les unes aux autres ;

2. Celle dont le corps est rose comme la fleur du campaku, qui a la parole douce, qui ne profère ja-