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gehi « quantité », geldi « tranquille », gero « après », gibel « postérieur », gizon « homme », gogo « idée », gogor « dur, sourd », goi « haut », goiz « malin », gorde « caché », gori « ardent », gorri « rouge », gose « faim », gune « fait, acte », gur « salut », gura « volonté », guti « peu », guzi, guzti « tout » ; — kalte « dommage », kausi « trouver », ke, khe « fumée » keinu, kheinu « signe », kide « égal », kume « petit ».

Il ne faut pas oublier les suffixes et les dérivatifs : aga « abondance », ak et ek « pluralité » et « activité », ki « avec », egi « excès », ago ou go « plus » comparatif, kari « porté à », korde (provenance) ; gin, gile, etc., « faire » (de egin) ; ga « sur, dessus » et ses nombreux dérivés : gaz « avec », gan « dans », ganik « de », galik « pour », gain « sur », gabe « sans », gana (pour gara) « vers », etc.

De tout ceci se dégage évidemment un ancien EK, peut-être KEK, puisqu’il y a des radicaux en k, qui aurait le sens de « montée, accroissement, augmentation », c’est-à-dire qui correspondrait à ce que j’appelle l’idée du « mouvement objectif », racine secondaire formée du préfixe E ou KE et d’une racine primitive en K suivie d’une voyelle.

B. Pour les radicaux en am ou em, on aurait :

En am et em : ama « mère », amai « tin, bout », amar, hamar « dix », amets, ames, amens « songe, sommeil », amelz « chêne taurin », ema, eme « femelle », eman, emon « donner, mettre, se placer », emen, hemen, heben, gemen, kemen, omen « ici ».