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— 84 — Résumons sommairement le contenu des quatre numéros : Il convient d’y signaler an très ancien Lexique de l’industrie du sucre d’érable, par l’abbé V.-P. .Iutras, des articles sur: 1" Le parler franco-canadien, par M. Kivard; 2° sur la Poésie en province; 3° sur la Rénovation celtique; i 6 sur la Langue internationale, •’)" un Lexique canadien-fhutniis, et plusieurs recueils d’observations intitulées : Petites Notes, Raclures et Planures, etc. Nous y apprenons que le grand ennemi du fran- çais au Canada, c’est l’anglicisme; des mots anglais s’insinuent au beau milieu d’une phrase sans raison apparente. D’autres l’ois, les altérations sont plus spontanées, mais le résultat n’en est pas moins sin- gulier: « Les aumônes qu’il collecte », « un M. qui écrase les autres de son oligarchie », « de sévères lésions internes », « l’un d’eux a fait une chute; il fut transporté à l’hôpital », etc. Beaucoup d’expres- sions sont remarquables : d’à coup pour « tout à coup », admission pour « entrée », ageter pour « acheter», (inriab pour « agréable », s’agrouer [tour « s’ac- croupir », faire ami pour « devenir ami », etc. Quant à la langue internationale, je suis d’accord que c’est une utopie; mais n’est-il pas juste de cons- tater qu’en l’ail l’anglais est en train de devenir l’idiome le plus répandu sur la surface du globe? Julien Vinson.