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VARIA I. L’enseignement des langues vivantes On lit., dans les « Introductions » rédigées par le Ministère de l’Instruction Publique à l’usage des examinateurs du brevet su- périeur : « L’examinateur doit tout d’abord s’enquérir si le candidat pos- sède un vocabulaire important et s’il connaît les règles essentielles de la grammaire. Mais ce n’est là que la moindre partie de l’épreuve. « Il faut que le candidat traduise, c’est-à-dire s’efforce de trouver, dans sa propre langue, les expressions et les nuances qui rendent toujours avec fidélité et (si c’est possible) avec élégance le texte à interprêter. Cette seconde partie de l’épreuve doit être considérée comme particulièrement digne d’attention. « L’examinateur, lorsque le candidat hésite sur le sens d’un mot, ne le lui laissera pas chercher trop longtemps ; il y a avantage à éviter les longs silences et les interruptions qui jettent le trouble et l’inquiétude dans l’esprit des aspirants et ne leur per- mettent plus de se faire apprécier tels qu’ils sont ». Le bureaucrate qui a rédigé ces paragraphes a évité là une belle occasion de montrer sa complète incompétence. II. Qui parle aujourd’hui latin ? On sait qu’il estde mode de parler de langue universelle, et d’en chercher une qui ne soit ni trop difficile, ni trop ridicule. Aujour- d’hui, c’est l’espéranto qui semble tenir la corde’. Or, voici que 1. D’après le palmarès officiel, on .1 tait au Lycée de Nantes, en i’JUd-l’JUi. mi cours facultatif d’espéranto. On ne saurait trop blâmer mu- pareille initiative; les établissements de l’Etal ne sont pas des- tinés à taire perdre leur temps aux enfants qu’on envoie s’y instruire. .].’ V.