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— 94 - Dans un autre genre, un couplet de Béranger : Messieurs, lorsqu’on vain notre sphère Du bonheur cherche le chemin, Honneur au fou qui ferait faire Un rêve heureux au genre humain. a donné ceci : Messieurs, si vers sainte vérité Le monde ne sait trouver le chemin, Honneur au fou qui ombrera L’humanité d’un rêve magique. On a raconté, il y a déjà lonhtemps, qu’un Allemand avait entrepris une traduction en prose des Chansons de Béranger. Il parait qu il avait rendu le refrain célèbre : Combien je regrette Mon bras si dodu, Ma jambe bien faite, Et le temps perdu ! ainsi qu’il suit : « Ce fut vers l’âge de quinze ans que mon cœur s’ouvrit aux douces ivresses de l’amour. » IV. — Littérature Lu dans le numéro 7829 d’un journal nationaliste du matin (l re page, 3 b colonne) : « Le bras droit d’un des députés de Paris qui compte parmi les pontifes de la défense républicaine, rient d’être pincé la ma in dans le sac. » Une plainte a été déposée contre lui ». Malheureux l’homme qui a un tel bras ! Cent fois plus malheu- reux lecteur !! V. — La jeunesse contemporaine, la poésie, l’art et la nature J’ai reçu dernièrement d’un jeune homme de ma connaissance un livre de vers qu’il venait de publier : le volume se présentait bien, était bien imprimé, agréable à l’œil, et rien n’y semblait extraordinaire si ce n’est le titre, dont le sens m’était obscur ; c’était quelque chose comme « la quenouille des minutes ».