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VARIA I. — Échec à la langue française Nous lisons dans un vieux numéro de la Patrie de Montréal (Canada) : Conversation entendue ces jours derniers entre un avocat et un notaire en face du Palais de justice : — Vous êtes bien ? — Pas d’excès. Figurez-vous que ces jours-ci j’ai attrapé les bronches. — Pas possible ! Je vous trouvais bien encapotè, mais je croyais que c’était pour faire des gestes. — Pantoute! j’avais sorti pour magasiner un peu; je voulais acheter une catin pour ma fille, une strape de rasoir pour moi et un moulin à coudre pour ma femme. Mais avant, je fus prendre une marche jusqu’au quarrè Chaboillez. Là, je rencontrai le révérend M. B., le secrétaire de Sa Grâce Mgr l’archevêque. Il était après chercher une cour à bois, pour y acheter des madriers de pin pour bâtir un parapet. J’aime à aider aux amis ; je lui ai dit : Espère; un peu ; nous allons entrer chez Vencantenr du coin, et nous allons têlègrapher à M. G. aux Trois-Rivières : c’est le contracteur des dames du Saint-Maurice. Il y a toujours du bois mou et du bois franc en masse. C’est un excellent colleur ; il n’y a pas de soin ; il va fournir de Y extra ; il est bien gréé ; il a toujours en mains ce qu’il y a de mieux. A moins qu’il ne serait tombé en mauvaises affaires ; c’est si commun par nos temps durs ! Il anticipait de faire gros d’argent quand il a parti son commerce là-bas, mais il manque beaucoup les costomnxeurs qu’il avait ici. Et puis il n’est pas toujours