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LA
DÉFENSE DU PRIX DE ROME
par
UN ANCIEN PENSIONNAIRE


En 1902, les pensionnaires de la villa Médicis adressèrent à l’institut une pétition[1], pour lui demander d’apporter quelques modifications au règlement de « l’Académie de France à Rome ». Cette pétition ne fut suivie d’aucun effet.

Tout récemment, le 17 novembre 1904, la Chambre des députés abordait la discussion du budget des Beaux-Arts ; dans son rapport sur ce budget, M. Henry Maret, se faisant l’écho de toutes les critiques qui sont adressées à l’Académie de France, ajoutait : « Ce qui est surtout demandé, c’est que cette institution ne demeure point entre les mains de l’institut, trop enclin, assure-t-on, à la considérer comme sa chose personnelle. »

Une quinzaine de jours après, le 3 décembre 1904, l’Académie des Beaux-Arts nommait une commission, chargée « de rechercher les modifications que l’on pourrait apporter aux règlements actuels de notre École de Rome ».

Il apparaît comme certain, d’abord, que la crainte est le commencement de la sagesse, et ensuite que les campagnes et enquêtes faites dans la presse au sujet de la villa Médicis ne furent pas étrangères à ce résultat. Malheureusement, ces

  1. On trouvera plus loin, pp. 414-415 d’importants fragments de cette pétition.