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DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

lusion du pouvoir a rendu Schneider furieux. C’est un monstre ; mais on va tirer de là des inductions funestes contre les vrais républicains. Saint-Just a triomphé, et la liberté est perdue au bénéfice d’un tyran. Dis cela à ton père. » Il m’embrassa et me quitta.

La nuit suivante on arrêta les complices de Schneider, et ils furent traduits, comme Schneider, au tribunal révolutionnaire de Paris.

Euloge Schneider de Vipefeld fut décapité le 12 germinal an ii, 1er avril 1794, « comme convaincu d’avoir, par des concussions et vexations immorales et cruelles, par l’abus le plus révoltant et le plus sanguinaire du nom et des pouvoirs d’une commission révolutionnaire, opprimé, volé, assassiné, ravi l’honneur, la fortune et la tranquillité à des familles paisibles. » Ce sont les termes du jugement.

Young, Edelman, et mon pauvre Monnet, moururent le lendemain.

C. Nodier.