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disposer pour après-demain dimanche ! est-elle destinée à la marquise, c’est ce que j’ignore.

le duc, se promenant vivement et avec agitation.

Oui… oui, plus de doutes, ses menaces me le prouvent… — Maîtresse en titre… maîtresse déclarée. — Et c’est après-demain !  ! Il me reste à peine deux jours pour conjurer l’orage. — Deux jours !  ! Cela a suffi souvent pour changer la face d’un empire… mais pour renverser une maîtresse… et une maîtresse nouvelle dont un roi est amoureux ? N’importe. — Il faut le tenter. — À qui m’adresser ?… à mes amis !… (Il s’arrête et réfléchit.) Peut-être déjà sont-ils les siens ? — D’ailleurs ils ne sauraient que ce que je sais. — Ce n’est pas à eux que la marquise irait se confier… — Non, c’est dans son parti même qu’il faut trouver les — moyens de la perdre. — (Haut.) Lebel !

lebel, qui pendant ce temps s’est tenu à l’écart.

Monseigneur !…

Le duc.

Soupçonnes-tu quelles sont les confidentes de Mme de Castellane ? ses amies intimes pour le moment !

Lebel.

IL y avait avec elle, à ce dernier souper, Mme de Marsan…

Le duc.

Parente du prince de Soubise — Rien à faire de ce côté !

Lebel.

Madame de Flavancourt !

Le duc.

Peu ambitieuse… mais tendre à l’excès… On n’en obtiendrait rien qu’en lui faisant la cour… et je n’ai pas le temps.