Page:Revue de Paris - 1829 - tome 1.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelque chose dans ce genre-là… Je ne sais pas au juste les détails… Mais vous, monsieur le duc, vous devez connaître…

Le duc.

Parfaitement ; je vous conterai cela demain.

la marquise, vivement.

Le colonel est donc mort ?

Le duc, étonné.

Vous l’ai-je dit ?

La marquise.

Je le présume, et dans ce cas je vous prierai de penser à un de mes cousins, le jeune marquis d’Aubuisson, qui a produit tant d’effet au dernier quadrille de là cour, que Mme Adélaïde et Mme Louise elles-mêmes l’ont remarqué ; du reste, il a des titres… il est depuis deux mois dans les mousquetaires !

Le duc.

Vraiment !

La marquise.

Un tout jeune homme… une taille superbe ! À peine dix-huit ans, et vous lui en donneriez vingt-cinq pour la tournure et la bonne mine… Ce sont là des qualités précieuses à la tête d’un régiment, et j’espère qu’il nous fera honneur.

Le duc, embarassé.

Je conviens, madame, que c’est un militaire qui danse très-bien… mais…

La marquise, vivement.

Oh ! Il n’y a pas de mas ; c’est une affaire convenue. — J’ai votre promesse… vous êtes trop aimable pour ne pas la tenir… surtout avec les dames.