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D I A L O G V EI I.

penſé à ſes affaires, il ſe garda bien d’y conſentir. Mais à parler à bon eſcient qui voudroit examiner de pres la pratique du tyran, de ſa mere & de l’Eueſque & ſauuer l’honneur de ſa mitre, il trouueroit que ce Cornu (quoy que le tyran l’ait deſauoué) n’a iamais rien promis aux Polonois touchant ces articles, que par commandement du tyran, pour leur perſuader en Pologne (engageant en cela ſa conſcience auſsi bien que Puybrac a vẽdu la ſiene par ſon Epiſ‍tre, Ornatiſsimi) que le tyran eſ‍toit bien fort homme de bien, Trefchreſ‍tiẽ & paiſible, & que tant s’en faut qu’il euſ‍t iamais fait faire ou conſenty à ces maſ‍ſacres, qu’au contraire il ſeroit touſiours bien aiſe d’en faire faire vne diligente enqueſ‍te & punition treſrigoureuſe.
Mais maintenant que les Polonois abuſez par ces piperies en font arriuez ſi auant, qu’il leur eſ‍t malaiſé de ſe retrac‍ter : & que d’autre part le fait des maſ‍ſacres eſ‍t cognu de tous eſ‍tre procedé du commandemẽt du tyran & de ſes principaux ſuppoſ‍ts : craignant qu’on ne le prinſ‍t au mot, il le nye comme vn meurtrier.
Au reſ‍te quant aux autres articles iurez auſsi aux Polonois, il eſ‍t bel à voir pour la plus part, s’on les confere auec l’edit du tyran, que l’Eueſque n’en a auſsi rien promis que par expres commandement, comme choſe que le conſeil du tyrã eſ‍toit deſia reſolu d’accorder de parole ſeulemẽt par eſcrit à nos amis, penſant par là les appaiſer, comme les enfans d’vne põme : mais ne voulant

que l’on penſaſ‍t que les Polonais nous euſ‍ſent ap-

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