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bleſſe & du Peuple, ſont d’autre part tellement
alienez, de ceſ‍te maiſon, & ſi fort enaigris con-
tre ſes deſ‍portemens, Ils ſont par le contraire ſi
deuots enuers vous, & tant af‍fectionez à voſ‍tre
maiſon, qu’il ſemble bien qu’il n’y fit onques ſi
beau, qu'il y faic‍t maintenant.
Du party des Catholiques, voſ‍tre excellence
a autant d'occaſion de s’en aſ‍ſeurer, comme
s'il les tenoit tous, par maniere de dire, dans ſa
manche : Surtout maintenant, que tous eux re-
gardent, pour l’abſence du Roy de Poloigne, ſur
vous, que ſeul ils croyent, & par le nom du-
quel ils iurent, comme de leur Liberateur : Quãt
au party des Huguenotz, ce traic‍té monſ‍tre aſ-
ſez en diuers paſ‍ſages, le plaiſir qu’ils prendro-
yent à vous voir reprendre ce que de droit vous
appartient. Et combien que pour quelques re-
ſ‍pets de l’hiſ‍toire, il s’auiſe de marquer des cho-
ſes que les voſ‍tres ont exploité par le paſ‍ſé au de
ſauãtage de leurs af‍faires, le temps, (vray cyrur
gien des playes les plus deſeſ‍perees,) a tellemẽt
penſé ces coups, qu’il ne parle que par acquit, &
comme en paſ‍ſant de ces choſes : traic‍tant au re-
ſ‍te ſi rondement de vos droic‍ts, & de vos pre-
tenſions, qu’on ne peut mieux deſirer : Que s’il
ſe met à parler de vous en particulier, il fait
tellement ſonner l’execution que vous fiſ‍tes ſur
b.iiy.