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chacun applaudit au succès des autres. Ils se sentent monter ensemble. »

D’ailleurs Scholl, qui nous fut toujours sympathique, écrivit la préface du petit volume, orné de cent portraits, où Maillard a raconté les soirées de La Plume : la Lutte idéale.

C’est au sujet de ce livre qu’Harold Swan, qui ne pouvait se désintéresser de ce tourbillon de littérature, publia dans l'Ermitage celui de ses Propos épars qui eut le plus de succès. Je le reproduis ci-dessous. Il complètera le tableau des soirées de La Plume.


LA PLUME
Macabres de brasserie ! Héliogabales de maisons publiques !
(Exclamations de M. Henri Fouquier, rédacteur au Figaro et écrivain attique).

La première fois que je m’embarquai pour la France, cependant que le paquebot avalait voracement des avalanches de malles et de valises et que la bise de décembre nous crachait une brume salée au visage, mon vénéré père hon. Richard. E. Swan esq., debout à côté de moi sur le pier de Douvres, termina le discours qu’il venait de m’adresser par cette phrase : And now Harold, I have but one thing more to say : you were not