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l’original le merveilleux de Shakespeare, sous l’influence de son maître. M. Girod deChantrans, ci-devant gentilhomme et officier de génie en même temps qu’homme des plus fins et des plus cultivés. Plus tard, pendant deux ans, il fut secrétaire d’un anglais : Sir Herbert Groft ; cette fonction lui permit d’approfondir ses études sur la littérature anglaise ; il en conçut une admiration enthousiaste, et qui persista toute sa vie et l’amena à aller passer quelque temps en Ecosse (1820). Mais il ne connut pas seulement les littératures fantastiques française et anglaise ; ce dilettante vagabond recueillit en Illyrie beaucoup de légendes slaves et, à Paris, il sut profiler de maintes occasions pour se rapprocher de la littérature allemande, — Faust et Hoffmann l’ont influencé dans une certaine mesure.

Mais c’était un Français de race pure. Quoiqu’il ait été un des premiers romantiques — à proprement parler, — dans son esprit et dans son œuvre il se rattache aux traditions classiques. Tout eu professant les théories les plus révolutionnaires, dans le conte fantastique, qui est son genre pré-