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tient de quelque manière aux traditions chevaleresques » (i). Et Henri Heine, dans le livre même où il essaie de réfuter les opinions de M me de Staël sur l’Allemagne, dit à peu près la même chose et presque dans les mêmes termes : « Mais qu’était l’école romantique en Allemagne ? Elle n’était rien que le réveil de la poésie du moyen âge, telle qu’elle se manifestait dans ses « lieder », sa sculpture et son architecture, dans l’art et la vie. La poésie dans tous ces vers du moyen âge est marquée toujours d’un trait caractéristique, par quoi elle se distingue de la poésie des Grecs et des Romains. C’est par rapport à cette différence que nous nommons la première école romantique et la seconde classique » (2). Presque tous leurs contemporains répètent les mêmes idées, à l’exception de Sten- (1) De l’Allemagne, II e partie, commencement du chapitre XI. (2) Die Romantischc Schule. Edition Cotta, p. i58. « Wass Avar abcr die romantische Schule in Deutschland ? Sie war nichts anders als die Wiedererweckung dcr Pocsie des Mittelalters, wie sie sich in dessen Liedern, Bild und Bauwerken, in Kunst und Leben manifesliert hattc. Die Poésie in allen dicsen Gcdichten des Mittelalters tragt einen bestimmten Charackler wodurch sie sich von der Poésie der Griechen und Romer unterscheidet. In BetrefI dièses Unretschicds nennen wir erslere die romantische und die lctzterc dioklassische Schule. »