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nous fâchâmes ; je m’emportai. La Debée fila doux, dès que je fis le méchant. Elle ala même jusqu’à me remercier de l’avis sur sa fille.
Il se trouvait, alors, une chose nouvelle que j’ignorais ; c’est que Sara fesait un troisième amant, un veuf, nommé Las, commis aux fermes, qui devait l’épouser ; c’était un petit bancal tout drôle. La mère coucha dans la première chambre de sa fille. Elle soupçonnait Las autant que Lavalette. Cette nouvelle position va durer quinze jours.
135. I Xbris Beauregard. Il faut rendre compte, à-propos de cette date, d’une puérilité qui fit un peu diversion aux chagrins que me donnait Sara. Un certain Beauregard, ami de Bultel-Dumont dont j’ai parlé, se trouva historié dans ma centième nouvelle, intitulée Le Ménage Parisien[1] : Dumont, très-petit, très-bourgeois, se trouva compromis, et m’écrivit à ce sujet : j’alai recevoir la mercuriale le 3 Xbre. La vérité est que ce Beauregard m’était bien apparu, en composant la nouvelle ; mais ce n’était pas son histoire, que j’ignorais absolument, et que j’ignore de même aujourd’hui. Il est sage aux auteurs de s’éloigner de ces maisons trigaudes, où ils ne peuvent recevoir que des désagrémens[2].
136. Epistola de Larbre. Ce fut le 6 Xbre que

  1. Le Ménage parisien, ou la Conspiration dévoilée, dans les Contemporaines, tomes XV et XVI, p. 508. (V. la note de la p. 290.)
  2. Les détails des §§ 134 et 135 sont absents dans Monsieur Nicolas. Par contre, on y voit l’origine des relations de madame Debée avec Las. Ce fut un soir que Florimond s’était grisé et avait fermé la porte de sa chambre. Elle ac-