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— Parfaitement, elle me coupait la chique…

Quand, quittant rapidement ses ornements vestimentaux, l’Anglaise fut aussi nue que son partenaire, elle l’embrassa avec une passion non simulée.

— Repoussera-t-elle, la chique que mes menaces te coupaient tout a l’heure ?

— Je n’en sais rien ! s’exclama-t-il,

— Si, si !

Et, délirante, elle poussa quelques jolis appels sans destination, tandis qu’une agile frénésie arquait son corps puissant et poli.

— Ah ! murmura-t-elle, que je t’aime, mon petit assassin !

viii

Chasse à l’homme


— Mon cher papa, je te présente M. James-Athanase Sirup, mon nouvel amant !

Ainsi s’exprimait la belle Anglo-Saxonne, dernière conquête de notre assassin. C’était au matin même du jour où, après des péripéties sans nombre, Sirup avait su séduire cette milliardaire et la réjouir au mieux. Pour le récompenser en retour de tant d’efforts galants dont elle s’était émerveillée, la charmante miss avait voulu que le jeune criminel pût faire connaissance avec sir Rollpin of Whorish (ce qui veut dire à peu près boudin à radeuse…), son estimable père, par métier président de la Harlot Golding Society, banque honorée de Piccadilly Circus, et qui s’occupe de la fabrication en gros des redingotes d’Angleterre, en même temps qu’elle a fait le trust des pessaires. Sir Rollpin of Whorish, la face congestionnée par le whisky, dont il venait d’absorber trois gobelets, regarda Athanase Sirup avec dignité, puis demanda à sa délicieuse fille :