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NOUVELLES DU PAYS



III


Comme j’ai recommandé à Philippe de me prévenir, il me télégraphie : Tuerai cochon samedi. Le temps de passer douze heures en chemin de fer, et me voilà chez les Philippe.

— Il va bien ? dis-je.

— Oui, répond Philippe.

— Où est-il ?

— Dans l’écurie, en liberté.

— Calme ?

— Il se repose depuis deux jours ; je ne lui donne pas à manger, il vaut mieux le tuer à jeun.

— Il est très doux, dit Madame Philippe. Je l’ai promené hier dans la cour. Je n’espé-