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traverses. Que serait la vie, si elle n’était que cela !

Adieu, ma bonne et chère Henriette. Ton souvenir, la lecture de tes lettres, la pensée que toi, qui n’es qu’une femme, as encore plus souffert, relève mon courage. Écris-moi bientôt, par Alain, par mademoiselle Ulliac, n’importe. J’espère que dans quelques jours, peut-être par le même courrier que celle-ci, tu recevras une autre lettre, qui t’annoncera le résultat définitif. A bientôt, bonne et chère amie ; tu connais toute ma tendresse.

E. RENAN.


N’écris pas à maman avant d’avoir reçu ma prochaine lettre ; ou, si tu lui écris, fais comme si j’étais à Saint-Sulpice. Laisse-moi, je t’en prie, avancer encore quelque temps en ce point délicat. Je te dirai le moment où il faudra que tu ailles plus loin que moi.