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XIX


Paris, 7 mars 1841.


Mon excellente maman,

Je suis vraiment dans la saison des lettres, par conséquent dans une bien douce saison ; lettres de Liart, d’Alain, d’Henriette et de vous, ma bonne mère, il m’en vient de tous les coins du monde. Jugez de mon bonheur à les recevoir, et aussi à y répondre. J’y suis d’une exactitude admirable ; ces jours derniers, j’ai écrit à Alain et à Henriette, et aujourd’hui c’est votre tour, ma bonne mère. Entrons donc en matière sans trop long préambule.

Vous avez bien raison de dire que nous devons des actions de grâces à Dieu pour l’heu-