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ment intellectuel. Le génie ne végète puissamment que sous l’orage. Le xvie siècle. Athènes. L’état habituel d’Athènes, c’était la Terreur. Habitude de repos et de sécurité que nous avons contractée. Les époques de calme ne produisent rien d’original. L’ordre n’est désirable que pour le progrès. Il ne faut pas sacrifier le progrès de l’humanité à la commodité d’un petit nombre. Tout ce qui émeut et réveille l’humanité lui fait du bien. Il faut toujours philosopher. 418



Foi à la science. Nous sommes béotiens. Les sceptiques superstitieux. Ces gens sont incurables. Mais l’humanité n’est jamais sceptique. Il viendra un siècle dogmatique par la science. Du bon petit esprit de Rollin. Ce qu’il faut, c’est la critique. Il y a des sciences auxquelles tout le monde croit. Possibilité de la science avec un certain scepticisme moral ; Gœthe. Des jouissances de la science. Que la science est la grande affaire. Que la révolution qui renouvellera l’humanité sera religieuse et morale, non politique. Il n’y a rien à faire en politique. Époques où la politique est ou n’est pas en première ligne. Le christianisme. Le xviiie siècle. Combien est humiliant le rôle du politique. Pourquoi la science pure parait avoir peu agi sur l’humanité. Mœurs vraies qui ne seraient ni aristocratiques, ni bourgeoises, ni plébéiennes. La Grèce. Il n’y a de majesté que celle de l’humanité, celle de l’esprit. Simplification de mœurs opérée par la bourgeoisie. Mœurs purement humaines. Le salon et le café. L’école antique et le gymnase. L’église et le club. Mauvaise influence de ce qu’on appelle la société. Hermann. Vie prise à plein ; franchise avec soi-même. Retour à la Grèce. La religion hellénique vaut mieux qu’on ne pense : forme poétique du culte de la nature. 433