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— As-tu donc perdu tout sens du respect ?

— Le sens du respect ? »

Mme Dumont-Dufour reçoit en pleine figure un nouveau : « Vous me faites rigoler » et peut voir Pierre qui se tient les côtes, comme s’il allait crever de rire. Mme Dumont-Dufour qui n’a pas dit son dernier mot, cherche — Mon Dieu donnez-nous notre pain quotidien — quel pourra être le début d’une scène qu’elle ne peut ni ne doit manquer.

Elle n’y va pas par quatre chemins.

Tout bonnement :

— Pierre j’attends tes explications.

— Quelles explications ?

— Tu sais bien.

Pierre ne sait pas et constate : Si explication il doit y avoir nous serons encore là dans huit jours, mais que Mme Dumont-Dufour, avant de chanter pouille, commence donc par dire à son fils pourquoi elle l’a traité de dégénéré.

Du coup c’en est trop. Ainsi Pierre a l’audace de demander pourquoi sa mère l’a traité de dégénéré, comme s’il ne savait pas de quelles raisons s’autorise ce jugement.

Les amis de Pierre, d’abord, Mme Dumont-Dufour, dépositaire de la sagesse des nations, après un petit : Dis-moi qui tu hantes… énumère les mauvais instincts, les vices (dont, du reste, elle avoue, faute de perver-