taquera, le regardant en face, ce géant de l’Histoire et de la Légende qui remplit toujours le monde de son nom ; mais il tournera autour, faisant le gros dos, et d’une voix de chat-fourré, il signalera des taches sur son uniforme.
Enfin, mollement, sournoisement, sans lever les yeux, il lui marchandera jusqu’au titre de grand homme :
— Ce mot-là, miaulera-t-il, signifie : bienfaiteur. Or, Napoléon laissa la France diminuée… Alors… disons que c’est… un homme grand… rien de plus, qui a fini par une catastrophe lamentable.
De cet homme… grand un historien doit-il se risquer à faire le portrait, j’entends un vrai historien, un historien qui enseigne actuellement en Sorbonne, ce « laboratoire de vérités » (l’expression est de M. Aulard). Et M. Aulard modestement répond :
— Hé non !… car un portrait n’est jamais exact…
Puis, d’une phrase navrée, et hargneuse, M. Aulard laisse entendre qu’un portrait c’est de la littérature, non de l’histoire.