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CHAPITRE TROISIÈME

officiellement la nécessité pour le futur souverain de la Grèce d’embrasser la religion grecque. C’est là, a-t-il ajouté, l’opinion personnelle de M. de Nesselrode, qui n’a pas encore pu prendre les ordres de l’Empereur.

On parlait de changements importants dans le corps diplomatique russe. Des personnes bien informées prétendaient que M. de Meyendorff remplacerait comme adjoint au ministre des affaires étrangères M. de Séniavine, qui irait àConstantinople à la place de M. Titoff, envoyé à Rome. Le comte Creptowitch irait à Paris, M. de Kisselef à Vienne et M. Kakochkin à Naples.

Ces bruits ne me paraissaient pas fondés ; M. de Kisselef désirait retourner à Paris, et d’un autre côté la position que l’on pouvait faire au ministère à M. de Meyendorff étant beaucoup moins élevée et moins avantageuse que celle qu’il occupait, il ne consentirait à l’accepter que si l’Empereur l’y obligeait ; son frère me l’avait assuré. Il ne pouvait être question de lui que pour le faire succéder au chancelier, ce qui, pour le moment, n’était pas encore le cas.

Deux généraux russes furent envoyés, par ordre de l’Empereur, en Angleterre, afin d’assister aux funérailles du duc de Wellington qui était maréchal de l’Empire.