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CHAPITRE HUITIÈME

gny promit à M. Roger de le faire mettre en liberté si pour une cause quelconque il était arrêté. Quelques pas plus loin, Berryer, parlant des rumeurs répandues dans le monde parlementaire, s’attacha à convaincre M. de Persigny qu’un gouvernement commettait une grande faute en s’attaquant à une Assemblée élue par le peuple : « Il y a un de nous deux qui est fou, s’écria pour toute réponse M. de Persigny : nous verrons bien lequel. »

Le lendemain, le comte Roger était arrêté ; dans la soirée, M. de Persigny allait voir le Prince Président pour obtenir qu’il fût mis en liberté.

À un bal donné le 23 janvier chez le comte de Quadt, chargé d’affaires de Bavière, qui avait été mon condisciple au collège de Fribourg, Mmes de Lœventhal, Tascher de la Pagerie, d’Aure avaient dansé en costume national un pas styrien avec le prince de Reuss, le prince de Metternich, le comte Traun ; ce divertissement avait eu beaucoup de succès.

J’étais allé à cette fête au sortir d’un dîner donné par la princesse Mathilde en l’honneur de la reine Christine, qui s’y était rendue avec sa fille aînée et le duc de Rianzarès. La seconde fille de la Reine n’y était pas venue, sous prétexte que sa robe lui avait manqué au dernier moment. Au grand mécon-