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CHAPITRE HUITIÈME

Monsieur le comte, des sentiments que vous avez bien voulu lui témoigner en cette triste circonstance et dont Sa Majesté connaît la sincérité. En m’acquittant de l’honorable commission, j’ai l’honneur de vous offrir l’assurance de ma haute considération et d’être,

« Monsieur le comte,
« Votre très humble et obéissant serviteur.
« Le surintendant général de la liste civile,
« Nigra. »


« Monsieur le comte Gustave de Reiset, commandeur de l’ordre des Saints Maurice et Lazare de Sardaigne, officier de la Légion d’honneur, à Paris.
« Samedi, 27 février 1855
« Mon cher comte,

« Je suis vivement touché de la part que vous avez bien voulu prendre au double malheur qui vient de frapper si cruellement notre bon roi et le pays tout entier. Vous avez connu nos deux reines et vous savez autant que moi combien elles méritent d’être pleurées. Vous avez pu voir de vos propres yeux de quel amour les Piémontais entouraient ces deux souveraines augustes et par quel respect ils honoraient leurs vertus. Nous avons perdu deux anges tutélaires, deux anges consolateurs, dont Dieu et les malheureux ont connu