Samsthânaka. — Va-t’en ; emmène les bœufs et attends mon retour dans la tourelle qui domine mon palais.
Sthâvaraka. — J’exécute vos ordres, seigneur. (Il s’en va.)
Samsthânaka. — Le maître a disparu pour veiller à sa sûreté (124) et j’aurai soin, à mon retour, de faire charger de fers Sthâvaraka dans la tourelle qui domine mon palais ; de cette façon, la chose restera secrète. Je vais donc m’en aller… Mais examinons la pour m’assurer si elle est bien morte ; sinon, je serai obligé de la tuer une seconde fois. (La regardant.) Oh ! c’est bien fini d’elle. Couvrons-la de ce manteau… Mais, j’y pense, il est marqué à mon nom et l’on pourrait le reconnaître. Heureusement, voilà un tas de feuilles sèches amoncelées par le vent dont je vais me servir pour la cacher. (Réfléchissant, quand il a achevé.) C’est cela ! il faut aller maintenant au tribunal et déposer une plainte contre Chârudatta, le fils du syndic, que j’accuserai d’un crime commis sur la personne de Vasantasenâ dans mon vieux jardin Pushpakarandaka.
« J’imagine un stratagème nouveau pour causer la mort de Chârudatta, qui sera déplorée comme l’immolation des animaux dans une ville pure (125) ? »