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ACTE VIII.

Le vita. — Sans doute, vous en êtes un.

Samsthânaka. — « Je te donnerai de l’argent, cent suvarnas ; je te donnerai des effets ; je te donnerai un turban, à condition que tu m’aides à faire taire les mauvais propos qu’on pourrait tenir sur mon compte (115). »

Le vita. — Arrière ! voilà tout ce que j’ai à vous dire.

Sthâvaraka. — Ciel !

(Samsthânaka se met à rire.)

Le vita. — « Vous pouvez me haïr et vous moquer de moi, je fais fi de votre amitié ignominieuse, déshonorante. Je renonce désormais à tout rapport avec vous et je vous rejette comme un arc brisé et sans cordes (ou sans vertus) (116). »

Samsthânaka. — Allons, maître, calme-toi ! Viens ! nous allons rentrera la ville (117) et nous amuser.

Le vita. — « Quoique honnête homme, je serais tenu pour méprisable, si l’on me voyait continuer ma cour auprès de vous ; et l’on me croirait également coupable (118). Comment pourrais-je vous accompagner, vous le meurtrier de cette femme, vous que les dames de la ville, dans l’effroi que vous leur inspirez, ne regarderont plus que d’un œil à peine entr’ouvert (119) ? »

(D’un ton de pitié.) Belle Vasantasenâ !