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1306

N°. 415. — Lettres par lesquelles le Roi accorde à un bâtard la faculté de disposer de ses biens.

Athiés, juin, 1305. (C L. I, 189, à la note.)

Philippus, Dei gratiâ Francorum Rex.

INotuni facimus universis tani pifflsentibus quam futuris qnod nos pietatis intuitu Petro Treguicr nato Ancelini quondam dicti Treguier de Ecodelano Laudunensis Dioccsis humiliier supplicanti, quod ipse PeUus, non obstante dcfectu nataliiim, quem pati dicitur, de bonis suis tàm niobilibus quàm immobilibus quœ imprsesentiarum possidet^ vel in futumni possidebit, justo qiiocumque tiiulo, pro voluntate sud ultiniâ, et aliàs quomodolibet disponere possit, quodque heredes sui iegitiini sibi succedere valeant in eisdem, ex certâ scientiâ , tenore prsesentium concedinius de gratià speciali , ipsuui ad premissa , et ad onines alios actus legiiinios idoneum et habilem quantum in nobis est reddentes. Salvo in aliis jure nostro et in omnibus jure quolibet alieno. Quod ut firmum et stabile permaneat in futurum , piaeseutibiis litteris nostrum fecimus apponi sigiikun.

Actum apud Athies super Orgiam, meuse Junio, anno Domini 1305.

N°. 416. — Ordonnance pour l'établissement de 14 changes royau, avec droit exclusif de changer les monnaies et les matières d’or et d’argent non monnayées, et attribution du 5e. aux dénonciateurs.

Marcin, lundi avant la Magdelaine (22 juillet), 1305. (C. L. I, 432.)

N°. 417 — Ordonnance sur les duels et gages de bataille, suivie d’un règlement sur le même sujet[1].

Paris, mercredi après la Trinité, 1306. (C. L. I, 435.)

Phelippe, par la grâce de Dieu roy de France, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

  1. On voit par les anciens monumens de notre jurisprudence, que, jusqu’à la fin du quatorzième siècle, lorsqu’une affaire criminelle se présentait dans les quatre circonstances prévues par l’Ordonnance de 1306, on suppléait à l’insuffisance des preuves par le duel judiciaire. Joannes Gallus (Jean le Coq), dans son recueil des arrêts rendus pendant le quatorzième siècle, en rapporte un du