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l’homme et la terre. — orient chinois

Cependant, il existe encore dans le haut bassin du Yang-tse, à l’ouest du Se-tchuen et du Yun-nan, quelques vestiges d’une ancienne civilisation refoulée par les habitants de la Fleur du Milieu : on a retrouvé chez les Lolo, montagnards de ces contrées, quelques textes en caractères figuratifs, entièrement distincts des écritures chinoises.

Musée Guimet.Cl. Giraudon.

tambour et trompettes sacrés confectionnés avec des ossements humains (tibet)

Nul doute que l’immense territoire désigné actuellement sous le nom de Chine n’ait été riche et peuplé dans une grande partie de son étendue à l’époque où se présentèrent les conquérants qui donnèrent au pays son empreinte la plus durable. La situation de la Chine et de son peuple est comparable à celle des nations qui, en Europe, subirent l’impression de la civilisation romaine avec sa langue, sa littérature et ses lois. Italiens et Espagnols, Français et Roumains appartiennent certainement pour la plus forte part aux souches ethniques pré-romaines, ils descendent des hommes dont on trouve les ossements dans les cavernes des montagnes et dans les terramares des lacs, mais