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l’homme et la terre. — carolingiens et normands

églises, dont il existe encore des restes. Un évêque gouverna le diocèse du Grœnland au nom du pontife de Rome.

N° 303. Plan de l’Althing

Il n’est pas possible de fixer l’échelle de cet ancien levé, évidemment défectueux, les mesures données par Lord Dufferin, Jules Leclercq et autres pour les dimensions de l’Almannagja et du Tertre de la Loi ne concordant aucunement. L’orientation n’est qu’approximative.

La paroi nord de l’Almannagja, dont on voit bien la nature volcanique sur la gravure de la page 515, est sensiblement plus élevée que la paroi du sud, de sorte que dans la gravure de la page 511, on peut les voir toutes deux l’une derrière l’autre.

Mais la force d’expansion des Normands n’était pas encore amortie, et deux décades ne s’étaient pas écoulées depuis la colonisation du littoral grœnlandais par Erik le Roux que de nouvelles terres étaient découvertes, et parmi elles, celle qui porte jusqu’à nos jours le nom de « Terre Neuve », Fundu Nya Land ou Helluland. Un premier voyage avait été fait involontairement dans ces régions par des bateaux égarés dans le brouillard, mais en l’an 1000, ce fut résolument que Leif Eriksson, fils du premier colon grœnlandais, s’aventura vers les côtes du sud, que l’on sait être maintenant celles du Labrador, des terres Laurentiennes et de la Nouvelle Angleterre. Il poussa jusqu’au