d’y ajouter deux baſtions du côté de la mer ; un bon chemin couvert qui règne tout autour avec des glacis, partie coupés & partie en pente douce ; deux grandes places d’armes rentrantes, ayant chacune un bon réduit, & derrière elles de bonnes tenailles, avec caponnières & poternes de communication au corps de la place ; deux redoutes, l’une ſur la prolongation de la capitale de l’une des deux places d’armes, & l’autre à l’extrémité d’un excellent retranchement fait le long de la rivière du Gallion, & dont le terre-plein eſt défendu par le canon tiré d’un autre retranchement fait ſur le ſommet de l’eſcarpement du bord opposé de la même rivière ; des foſſés larges & profonds ; une citerne & un magaſin à poudre, à l’épreuve de la bombe ; enfin, aſſez de ſouterreins pour loger le tiers de la garniſon. Tous ces dehors bien entendus, ajoutés au fort, mettront un commandant actif & expérimenté, en état de ſoutenir avec deux mille hommes, un ſiège de deux mois, & peut-être davantage. Quoi qu’il en puiſſe être de la réſiſtance qu’oppoſera la Guadeloupe aux attaques de ſes ennemis, il eſt tems de s’occuper de Saint-Domingue.
Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/176
Cette page n’a pas encore été corrigée
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f4/Raynal_-_Histoire_philosophique_et_politique_des_%C3%A9tablissemens_et_du_commerce_des_Europ%C3%A9ens_dans_les_deux_Indes%2C_v7.djvu/page176-1024px-Raynal_-_Histoire_philosophique_et_politique_des_%C3%A9tablissemens_et_du_commerce_des_Europ%C3%A9ens_dans_les_deux_Indes%2C_v7.djvu.jpg)