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induſtrieux, perſonne ne peut conſommer ſans payer, & que tous paient plus ſur les conſommations uſuelles & indiſpenſables que ſur les autres. J’ai mis à contribution toute ſorte d’induſtrie ſans qu’elle s’en aperçoive. Il en eſt cependant quelques-unes avec leſquelles j’ai eſſayé de traiter plus directement, parce qu’elles n’ont pas leur aſyle ordinaire dans les villes, & que j’ai imaginé qu’elles me rendroient davantage par une contribution ſpéciale. Par exemple, j’ai des agens dans les forges & fourneaux où l’on fabrique & où l’on pèſe le fer qui a tant d’uſages différens ; j’en ai dans les ateliers des tanneurs où ſont manufacturés les cuirs qui ſervent à tant de choſes. J’en ai chez tous ceux qui travaillent l’or, l’argent, la vaiſſelle, les bijoux ; & vous ne me reprocherez pas ici d’attaquer les objets de première néceſſité. À meſure que les tentatives me réuſſiſſent, je les étends. Je me flatte bien d’établir un jour mes ſatellites à côté du métier à ourdir la toile ; elle eſt d’une utilité ſi générale. Mais gardez-moi le ſecret. Mes ſpéculations ne