Page:Ramayana, trad. Roussel, tome 1.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

SARGA III


VÂLMÎKI COMPOSE LE RÂMÂYANA


1. Après avoir appris (de Nârada) la substance entière de l’histoire, conforme au devoir et à l’intérêt, salutaire, de ce sage (Râma, Vâlmîki) s’occupa de la révéler au grand jour.

2. S’étant rincé la bouche, conformément aux rites, le Muni, debout sur des tiges de Darbha (dont les pointes étaient) tournées vers l’est, fit l’Anjali et poursuivit sa lâche, au moyen de la méditation.

3. Tout ce qui advint à Râma, à Lakshmana, à Sîtâ, au roi Daçaratha, ainsi qu’à ses épouses et à son empire,

4. Plaisirs, discours, voyages, tout cela il le sut clairement par la puissance de sa méditation.

5. Ce qui arriva au loyal Râma, pendant qu’il habitait la forêt (avec Lakshmana et Sîtâ, sa) femme, elle troisième, il l’apprit exactement et en détails.

6. Le juste (Vâlmîki) adonné au Yoga vit tout cela ; le passé lui était comme un Amalaka dans la main.

7. Tout cela, le grand sage le vit distinctement au moyen de la méditation : tout ce que l’aimable Râma entreprit de faire.

8. Cette histoire, douée des qualités qui plaisent, largement pourvue de celles qui édifient, Océan abondant en perles, réunit les charmes de la Çruti tout entière.

9. Telle que l’avait racontée autrefois Nârada à la grande âme, le bienheureux ascète composa cette histoire du rejeton de Raghu.

10. La naissance de Râma, sa très grande valeur, sa bienveillance à l’égard de tous, son amour du peuple, sa longanimité, sa douceur, son caractère loyal ;