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vois en pensée. La Vallée est louée. J’ai lieu de croire que c’est à votre insu, d’après ce que Thérèse m’a dit ce matin, et c’est pour cela que je vous en parle. Elle fondoit en larmes en me racontant qu’elle alloit quitter le service de sa chère maîtresse et le château où elle avoit passé tant d’années heureuses : et tout ceci, ajoutoit-elle, sans une lettre de mademoiselle qui m’en adoucisse la douleur. C’est l’ouvrage de M. Quesnel ; et j’ose dire qu’elle ignore elle-même tout ce qui va se passer ici.

» Thérèse m’apprit qu’elle avoit reçu une lettre de lui. Il lui annonçoit que le château étoit loué ; qu’on n’avoit plus besoin de ses services, et qu’elle eût à déloger dans la semaine où elle recevroit cette nouvelle.

» Avant la réception de cette lettre, elle avoit été surprise par l’arrivée de M. Quesnel et d’un étranger, et tous deux avoient curieusement examiné l’habitation ».

Vers la fin de la lettre, datée d’une semaine ; après cette phrase, Valancourt ajoute : « J’ai reçu un ordre de mon régiment, et je le rejoins sans regret, puisque je suis exilé d’un lieu si doux pour mon cœur. Je suis allé ce matin à la Vallée. J’ai su que le nouveau locataire y