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V

Quand Marie Faneau rentra chez elle, son frère était déjà installé devant un potage fumant et Ermance, selon son expression, commençait à ne pas s’endurer.

— Je suis d’une demi-heure en retard, fit Marie d’une voix très calme, et je te demande pardon, Michel.

Il répondit, affectant une grande indifférence :

— Oh ! j’en prendrai l’habitude.

— Ce ne sera pas la peine ! murmura Marie, qui descendit dans sa chambre pour enlever ses vêtements encore tout humides, car elle avait couru sous la neige, serrant toujours Fanette contre elle.

— Tu avais donc emmené ce chien-là ? Tu