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II

Le frère et la sœur dînent ensemble dans le vieil hôtel de la cour de Rohan. C’est plutôt un pavillon qu’un hôtel, mais il a grand air parmi les maisons sordides qui l’entourent.

Au rez-de-chaussée, une cuisine et ses dépendances, un peu obscures, au premier deux chambres à coucher, séparées par un cabinet de toilette, et, au second, sous les combles, l’atelier qui prend jour sur une cour qu’on ne voit pas, heureusement, pour les promiscuités du voisinage, à cause du vitrail serti de plomb qu’on n’ouvre jamais. L’air est renouvelé par un lanterneau laissant pénétrer tout le ciel.

Il n’y a pas de salle à manger et on installe le couvert dans cet atelier, sur un coin de la