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Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons !…

Tout d’un coup, la cousine Tulotte se précipita, sanglotante, se tordant les bras, vers sa nièce pour l’empêcher de chanter.

C’était avant leur déjeuner, le moment des nouvelles de la guerre.

— Qu’y a-t-il encore ? demanda l’enfant prévoyant une autre bataille perdue.

— Ton père ! Ils l’ont tué !

Et machinalement, pendant qu’elle pressait Mary contre elle, la pauvre demoiselle répétait :

— Non ! non !… ne pleure pas !… Est-ce que la fille d’un brave militaire doit pleurer ?