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à fait la mine… Elle est anémique, je crois !… Rien à tenter…

Le marchand d’argent frisait la cinquantaine.

— Y a-t-il un moyen pour s’introduire dans la place ? dit Soirès ne pouvant s’empêcher de sourire.

— Hum !… un métier de polisson que vous voudriez me faire faire ?… Eh bien !… après tout… c’est entre camarades… et puis vous ne réussirez pas… La veuve Gérond, une folle, m’a prié de garder chez moi une vieille action invendable, pensant qu’on la volerait dans son armoire à glace… alors… achetez-la-lui… racontez que vous faites une collection de ces antiquités-là !… Seulement je vous préviens que, si ça devient sale, je ne veux pas m’en mêler plus tard. M. Soirès sera ridicule tout seul… Hein ?

— Va pour l’action ! murmura Soirès un peu écœuré des expressions du juif. Je n’ai pas l’ombre d’un mauvais sentiment. Je suis curieux, rien de plus, mon bon Siméon !