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II


Au moment où les deux époux revenaient à leurs invités, une scène étrange se déroulait.

Le salon était éclairé par une profusion de bougies disposées dans des appliques et des candélabres (il n’y avait pas de lustre), et devant ces appliques, ces candélabres, des messieurs, leur claque à la main, essayaient d’intercepter toute lueur. Les uns étaient montés sur des chaises, les autres juchés sur des meubles se transformaient en écran le plus possible.

Un musicien, le beau Guy… était assis au piano et ne frappait que sur un la avec une énervante persistance. À ses côtés un vieux général en retraite, décoré, indiquait le plafond, le doigt en l’air, les