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demeurions l’un près de l’autre ! Et cela sans peut-être cesser de nous entourer d’une auréole de chasteté !… Oh ! les douloureuses extases des sens que rien n’apaise et que rien ne lasse non plus !… Je vois votre merveilleux sourire à travers des larmes… que je voudrais boire… et j’en meurs !…

» Non, je voudrais vous ôter l’ennui de penser à moi, je voudrais vous supplier de revenir à lui ; à votre époux puisqu’il fut meilleur que votre amour pour le navré que je suis ! je voudrais surtout, ô Berthe, vous procurer cette sécheresse de cœur et cette grâce de l’attitude où peuvent arriver, je pense, les plus distingués de nous, les artistes, après quelques essais déchirants aux heures du désir… »

Il était impossible, en effet, de posséder mieux que le comte de Bryon la bonne grâce de l’attitude et… la sécheresse du cœur !…