1622. — Bussy au marquis de Trichateau.
Vous êtes fort bien averti, monsieur, de tout ce que fait M. le Duc ; on mande la même chose à M. Jeannin. On m’a mandé le voyage de M. le comte de Soissons en Savoie pour lui ôter de la tête l'amour de mademoiselle de Beauvais-Chantérac.
Si M. de Vaudemont voit M. de Louvois, M. de Lorraine fera sa paix.
Nous vîmes mercredi dernier, au retour de Dracy, M. de Menecœur à Autun, qui eut le plaisir de voir M. de la Rivière : et ces rivaux me parurent ne l'être plus.
Je ne sais si notre ami la Rivière s’accoutumera fort à moi, mais je m’accoutume tant à lui que je l'emmène en Auvergne ; c’est un voyage de quinze jours qui nous divertira, et auquel je ne trouve rien à redire, sinon qu’il m’empêchera tout ce temps-là de recevoir de vos nouvelles, desquelles je vous assure que j’ai bien de la peine à me passer.
Je ne comprends pas la raison du changement d’exil de M. de Bourrigault ; il faut que ceux qui en sont cause aient appris qu’il passoit doucement sa vie auprès de nous et qu’on l’ait voulu encore mortifier. J’en suis fort fâché.
1623. — Bussy à madame de Sévigné.
Je voudrois que vous vissiez avec quelle joie je reçois vos lettres, madame ; tout ce que je vous dirai jamais de