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commentaire

serment, et les « cordes des ceincts, » les cordes qui ceignaient les cordeliers.

L. 22 : Ce que i’en ay leu parmy les Apologues antiques. « On a juſqu’ici été fort en peine de ſavoir d’où pouvoit avoir été tiré l’Apologue de Phyſis & d’Antiphyſie. La découverte en étoit difficile par deux raiſons. L’une que tout moderne qu’eſt cet Apologue, Rabelais n’a pas laiſſé de le qualifier antique ; ce qui a fait qu’on l’a, mais très-inutilement cherché, dans les écrits des Anciens. L’autre que Cælius Calcagninus, qui l’a inventé, n’eſt pas un auteur qu’on liſe beaucoup. L’Apologue, dont il s’agit, ſe trouve pag. 622. de ſes œuvres imprimées in-fol. à Bâle 1544. Il eſt intitulé Gigantes & commence ainſi : « Natura, ut eſt per ſe ferax, primo partu Decorem, atque Harmoniam edidit, nulla opera viri adjuta. Antiphyſia vero, ſemper Natura ; adverſa, tam pulchrum fœtum protinus invidit, uiaque Tellumonis amplexu, duo ex adverſo monſtra peperit, Admoduntem ac Diſcrepantiam nomine… » & le reſte que Rabelais n’a fait que traduire juſqu’à ces mots excluſivement : Depuis elle engendra les matagots, &c. (La Monnoye, Ménagiana, t. I, p. 371)

Page 386, l. 15 : Intonation de Guare Serre. Sonnerie indiquant de se garer et de serrer les vaisseaux les uns contre les autres, ou, peut-être, de carguer les voiles.

Page 387, l. 12 : Perſeus. Perſé ius par moy ſera. « On voit que Rabelais joue ici sur Perſeus et percé jus. » (Éloi Johanneau)

L. 18 : Comme naguieres expoſoit frere Ian. Voyez t. II, p. 357, l. 1 : « N’aye iamais paour de l’eau… Par element contraire ſera ta vie terminée. »

L. 28 : Le facile ſymbole qui eſt entre rouſt & bouilly. « Les cuiſiniers des Diables… mettent ſouuent bouillir ce qu’on deſtinoit pour rouſtir. » (T. II, p. 357)

Page 388, l. 6 : Celluy milourt Anglois. Georges, duc de Clarence, que, d’après plusieurs historiens, son frère Édouard IV fit périr de la sorte au mois de février 1478. Voyez Commines, liv. I, c. 7.