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quart livre, t. ii, p. 370-383

ſebe, Pierre le Cheuelu Italien, & Pierre Meſſie Eſpagnol, ſe rapporte & approprie à noſtre propos. »

Page 371, l. 2 : Quareſmeprenant. Au propre : « qui prend carême. » Ce mot s’applique d’ordinaire aux trois jours gras avant le mercredi des Cendres et particulièrement au mardi. Ici il désigne le carême lui-même, dont ce chapitre et les trois suivants sont une description bouffonne. « Il faut, dit Le Duchat avec assez de vraisemblance, que d’un côté ce portrait regarde la bizarrerie de l’habit des moines en général, à qui leurs règles prescrivent un carême continuel, & de l’autre l’erreur de ceux qui font consister une bonne partie de la religion chrétienne dans l’obſervation du carême & de ſes dévotions. »

Page 372, l. 6 : Faiſeur de lardoueres & brochettes. « C’est en carême, & principalement sur sa fin, que les bouchers prennent leur tems pour faire des brochettes. » (Le Duchat). Quand Xenomanes dit qu’il en emporta vne groſſe, il faut entendre douze douzaines.

L. 13 : Salades ſallees. Jeu de mots sur salade, casque, et salade, légumes assaisonnés au sel. L’énumération des « aubers, caſquets, morrions, » n’a pour objet que de préparer cette équivoque.

L. 23 : S’en fuyt. Ainsi dans 1552 ; ailleurs : S’en ſuit.

Page 380, l. 17 : Anneau de peſcheur. Les brefs du pape sont scellés de cire rouge, de l’anneau du pêcheur, c’est-à-dire du cachet où saint Pierre est représenté en pêcheur et qui doit être apposé en présence du pape. Il est dit à la fin des brefs qu’ils sont donnés : « sub annulo piscatoris. »

Page 381, l. 22 : S’il ronfloit… « Carême-prenant ronfloit des fèves, comme quelques-uns soufflent des pois en dormant. » (Le Duchat)

L. dernière : Saye cramoiſie. Voyez Plutarque, Apophtegmes.

Page 383, l. 10 : Se iouoyt es cordes des ceincts. Burgaud des Marets voit ici un jeu de mots entre les corps des saints, les reliques sur lesquelles on prêtait