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commentaire

Elle est dirigée contre Tempeste (Voyez la table des noms), principal du collège de Montaigu : « Il eſtoit rigide correcteur des Eſcolliers delinquans. A raiſon dequoy ils compoſerent pluſieurs carmes contre luy, que i’ay veus. Deſquels le premier eſtoit :

Horrida tempeſtas montem turbauit acutum. »

(Claude Malingre, Les Antiquitez de la ville de Paris, liv. II, p. 317)

Page 350, l. 7 : Nau. « Ceci est pris d’un noël qu’on chante encore en Poitou, & qui commence :

Au Sainct Nau
Chanteray ſans point m’y feindre,
Ie n’en daignerois rien craindre.
Car le iour eſt feriau,
Nau, nau, nau. »

(Le Duchat)

La Monnoye ajoute (Noels bourguignons, glossaire, au mot Noël) : « Cet endroit eſt tiré indubitablement d’un de ces Noëls que Rabelais, dans l’ancien Prologue du quatrième livre, dit avoir été compoſés en langage poitevin par le ſeigneur de Saint-George, nommé Frapin. » Cela semble au moins douteux.

L. 11 : Caſtor à dextre. Dans l’antiquité, les matelots nommaient Castor et Pollux le météore qu’ils appellent de nos jours feu Saint-Elme. Ils le regardaient comme d’un heureux augure, et redoutaient au contraire celui qu’ils désignaient sous le nom d’Hélène. Pline parlant de Castor et Pollux (II, 37, De stellis Castoribus) s’exprime ainsi : « Geminæ autem salutares, et prosperi cursus prænunciæ : quarum adventu fugari diram illam ac minacem, appeliatamque Helenam ferunt. »

L. 26 : Paſté Iambique : ou Iambonique. Il y a ici, comme plus haut (voyez, p. 163, note sur la l. 23 de la p. 221 du t. I.*) un jeu de mots sur iambe et jambe ; mais la substitution du j à l’i l’a fait disparaître de toutes

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